Histoire du Kendo
Naissance du Kendo
Sur
les champs de batailles qui jalonnent, du VIIème au XVIIème siècle,
l'histoire du Japon, les guerriers de tout rang "bushi" avaient
développé au plus haut point de nombreuses pratiques martiales, mais
finalement, c'est sur le sabre "ken" que se concentrèrent leur
efficacité et leur âme.
Pendant
les deux siècles et demi de paix qui firent suite, où les shogun
TOKUGAWA refermèrent volontairement le Japon sur lui-même, c'est autour
de ce sabre que se forgea le code du "bushi" tandis que se développait
la pratique du "ken jutsu" devenue une sorte d'escrime préparatoire à la
guerre.
Quinze années après avoir vu son isolement
rompu par les occidentaux, le Japon, au terme de dures luttes
intestines, restaurait en 1868 le pouvoir impérial et, s'ouvrant au
monde moderne, passait de la féodalité au rang de puissance
internationale. Après une période de déclin le "ken jutsu" dépouillé de
son caractère utilitaire guerrier devint, grâce aux derniers maîtres de
sabre, une escrime permettant de trouver dans un affrontement pacifique
la voie "do" du perfectionnement personnel.
Le Kendo
était né, sa pratique codifiée se popularisait et ne cessait de croître
au japon jusqu'à la seconde guerre mondiale puis, après une éclipse,
reprenait en force (plus de sept millions de pratiquants actuellement),
et s'internationalisait à partir des années 1950.
Le Kendo est l'art japonais de l'escrime
Dans
l'esprit de chacun, il s'identifie immédiatement avec le sabre japonais
et les Samuraïs, classe guerrière de l'ancien Japon.
Son sabre était l'âme du Samuraï et l'histoire de celui-ci se confond avec celle du Japon.
Le Kendo aujourd'hui
On pratique maintenant le Kendo avec le shinaï (un sabre de bambou) protégé par un équipement spécial. Ces
changements sont le produit d'une nouvelle conception de l'escrime, qui
devint prédominante au début de l'ère Tokugawa (entre 1600 et 1750
environ) sous l'influence des ryu les plus anciennes et les plus
estimées. Le fait que le Japon ait connu une période
de stabilité de plus en plus grande, faisant de la classe des guerriers
un anachronisme, contribua à la transformation du Ken-justu en Kendo.
Le terme signifie Ken-No-Michi (la voie du sabre). C'était un chemin long et difficile et, il en est de même de nos jours.